Le travail de Catherine Zgorecki est profondément ancré dans l’histoire et la mémoire collective du bassin minier.
Néanmoins, ce n’est pas un travail de la nostalgie ni même une expression de la nostalgie du monde de la mine. Elle ne parle pas d’un monde révolu, enf(o)ui, disparu, mais d’un monde bien présent, qui regarde vers demain, sans oublier son histoire, ses racines: savoir d’où l’on vient pour envisager où l’on va; savoir de qui l’on naît pour envisager qui l’on devient. L’histoire a laissé du passé des images, des matières, des friches, des scories, des gravats, des ruines qu’elle ré-interroge pour produire un oeuvre originale et moderne. Son travail s’inscrit dans une histoire locale mais il prend une dimension universelle en ce sens qu’il interroge l’homme dans son espace et ce, quelle que soit l’époque. (Charlotte Wisnewski)
« LES EMPREINTÉS – ON EST TOUS DES EMPR[ei]UNTEURS ».
On emprunte tous à un passé, à une histoire collective.
Cette histoire et ce passé, fortement marqués par le travail, ont construit nos personnalités et, plus largement, notre culture. Mais que sommes-nous aujourd’hui face à ce constat ?
A une époque où il y a peu de choses que la machine ne puisse faire sans la présence de l’homme, nous devons absolument nous définir à nouveau, repenser notre identité, parfois devenue encombrante, pour donner un sens à notre existence. L’ère industrielle, qui a participé à construire et à peupler des lieux de travail, fait peu à peu place à une ère du vide, une ère du vite, au sein de laquelle tout peut se dématérialiser, au risque de déshumaniser.
Du passé, néanmoins, il nous reste des traces, des friches, des scories qu’il nous faut préserver. Cet acte – peu importe la forme qu’il emprunte – est essentiel si l’on veut comprendre d’où nous venons, pour mieux appréhender où nous allons.
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