Mes collections sont peintes exclusivement à l’acrylique renforcées d’un trait noir qui lui peut varier.
Peinture, stylo, marqueur peuvent ainsi se rencontrer au sein d’une même toile. Au fil du temps, le style général a évolué, évolue mais ce trait noir persiste.
S’il n’est pas lui-même l’objet de ma toile, il vient alors renforcer la couleur, la dynamiser. Mon travail n’est jamais terminé tant que ce trait noir n’est pas posé. Il est à la fois la touche finale et l’élément essentiel.
J’aime la texture souple de la peinture acrylique qui me permet de travailler des aplats bien lisses. Je ne dilue quasiment pas la matière et superpose plusieurs couches successives afin d’obtenir un rendu de couleur profond. Je mélange très rarement les couleurs, j’aime les travailler totalement brutes dès la sortie du tube avec une préférence pour les tonalités de rouge, de bleu et de vert.
La totalité de mon support est peint, même lorsque j’y laisse des blancs, des vides. J’accorde beaucoup d’importance au rendu esthétique final ainsi, le travail des couleurs, de superposition des couches, peut lorsque l’on m’observe travailler, sembler long et fastidieux mais il est essentiel à mon sens.
Je parle de collection pour mon travail car avec du recul c’est ainsi que je procède avec des phases marquées dans la création :
-Toiles avec personnage unique mis en avant / Travail sur format carré / Travail sur 2 toiles qui se complètent / Toiles avec multiples personnages, esprit accumulation / Travail sur des grands formats / Travail sur petits formats / Noir et blanc ETC…
D’une première toile nait généralement une série dans la même tonalité, avec parfois des personnages récurrents, avant que mon esprit ne parte sur une autre série totalement différente visuellement. Par contre l’objet de la création reste mes bêbêtes comme il me plaît à les appeler. Des créatures étranges réalisées dans un esprit naïf.
Bercée par l’univers de Tim BURTON, mon univers peut s’y apparenter mais mes « bêbêtes » naissent plutôt de l’environnement du moment – parfois une simple image vue sur Internet – l’affiche d’un spectacle, d’un rassemblement qui me donne l’idée de départ. La créature finale prend toutefois réellement forme à partir du support.
Peu, voir pas de croquis préalable, je trace à même la toile grossièrement les lignes au crayon de papier, je pars d’un œil, d’une bouche, de dents que je place dans l’espace et le reste suit. Mon dessin prend véritablement forme avec la couleur et termine sa naissance par le trait noir.
Ma peinture n’est pas une peinture morale, il n’y a pas de message caché. Je crée des personnages qui amènent à la rêverie, à se déconnecter des obligations du quotidien pour se replonger l’espace d’un regard dans l’univers de l’enfance, de l’insouciance.
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