Une autre approche de la photographie qui s’apparenterait plus à de la peinture.
Je ne me souviens plus de l’âge auquel je suis tombé dedans mais je sais qu’ à l’âge de 11 ans je développais déjà mes photos dans un laboratoire que j’avais aménagé dans un coin du grenier de chez mes parents. Plus tard j’intégrais l’école Saint-Luc de Tournai en section photographie et après une bonne dizaine d’années de professions diverses j’en suis arrivé à en faire mon métier. Je suis donc depuis plus de 30ans photographe professionnel, principalement pour les services communications du Conseil départemental du Nord mais aussi pour de grandes entreprises comme Suez, Guintoli, Voies navigables de France, Conseil régional…
Je suis également depuis 2014 pilote de drone pour prises de vues photos et vidéos aériennes.
Mes images sont distribués un peu partout dans le monde par le biais d’agences en ligne. Je suis également auteur du livre « Le nord à pas de géants » et collabore également fortement à d’autres ouvrages comme sur l’abbaye de Vaucelles ou le musée Matisse.
Ma démarche ici n’a rien à voir avec l’illustration générale que j’exerce professionnellement, mais bien d’une autre approche de la photographie qui s’apparenterait plus à de la peinture, à du graphisme ou voir même à de la musique.
La technique employée reste toujours de la prise de vues classique avec quelques modifications au niveau des couleurs ou de la saturation, mais toutes ces images sont de véritables photographies, écrites avec de la lumière, quelques petites fractions de secondes donc, captées quelque fois avec un appareil argentique, quelques fois avec un drone, quelques fois d’un écran de télévision mais toujours avec cette volonté de donner une vie à l’image, le sujet restant ici abstrait.
Qu’il est illusoire de vouloir arrêter l’éphémère
Images volées au temps, ce paradoxe qui permet la vie mais qui la reprend, qu’il est illusoire de vouloir arrêter, quand bien même la capture d’une fraction de seconde permettrait de fixer l’éphémère. Et c’est là qu’est tout le défi de ces photographies, que de créer une nouvelle vie à partir d’un instantané qui nous démontre, s’il le fallait, que l’art commence bien où s’arrête la nature.
A contrario de la peinture, la photographie est donc un instantané, Jean Bazaine dans son livre “Exercice de la peinture” écrivait :
”Ce désert (la toile blanche), le premier pas, la première touche l’envahit tout entier, bord à bord: un espace se crée, le blanc devient lumière, la toile commence d’exister. Cette première semence vient de nous, elle est nous, ce sera sans doute notre seul acte entièrement libre. Un deuxième pas, une deuxième touche : un autre espace, une autre lumière apparaissent. Sans doute l’avions nous voulu, mais déjà la toile existait et, sans que nous en soyons avertis, elle commençait de
nous mener. Et peu à peu, multipliant les gestes, les appels, revenant en arrière, tour à tour nous affirmant et nous niant, allant et venant dans ce désert de plus en plus peuplé, nous nous efforçons d’amener à la lumière ce grand corps incertain qui, à son tour, nous appelle à l’existence.”
Et Albert Einstein de dire : «le hasard, c’est le déguisement que prend Dieu pour voyager incognito»
Je crois très fortement qu’il en est de même pour l’art, il nous rapproche de ce qui pourrait exister au delà de notre matière !
La science nous rapproche de l’exactitude, l’art nous rapproche de la vérité !
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