Je peins ou dessine sur le motif des paysages ou des scènes de vie en recherchant à capter l’essence du moment.
Issu de la génération des années 60, je me suis d’abord intéressé à la bande dessinée. J’ai toujours été fasciné par la faculté des auteurs de BD à donner vie à des personnages de fiction. Dans mes études scientifiques j’ai essayé de faire le lien entre les mécanismes de la vie, décryptés dans des sciences comme la biologie ou la biochimie et le langage de la bande dessinée. J’ai à cette occasion concrétisé un projet de bande dessinée sur un mécanisme cellulaire pour clôturer ma formation Universitaire.
J’ai ensuite travaillé avec une experte dans le domaine des maladies virales, Michèle Maniez Montreuil Chef du Laboratoire d’Immunologie des Maladies Virales au Centre Régional de Transfusion Sanguine de Lille, pour réaliser une bande dessinée pédagogique sur le SIDA, bande dessinée préfacée par le Professeur Luc Montagnier (“Quelque part le V.I.H”, bande dessinée éditée par l’association AIRPES-LILLE).
Durant ma vie professionnelle, j’ai toujours voulu garder ce lien entre le dessin et mon quotidien, mon environnement de travail, la vie de l’entreprise. J’ai ainsi souvent illustré les articles de journaux internes d’entreprises.
En tant que responsable de la formation pour les visiteurs médicaux, j’ai souvent explicité des mécanismes d’action de médicament par des dessins. En fin de carrière j’ai voulu élargir cette pratique du dessin sur tout type de communication orale. En me formant à la facilitation graphique j’ai pu traduire un discours oral en langage imagé.
Bien qu’ayant évolué la démarche n’avait pas changé : donner vie à ce que je voyais ou observais par l’illustration graphique. Ayant quitté le monde du travail suite à un plan social, de façon abrupte, je n’ai pourtant pas ressenti ce vide que peuvent ressentir certaines personnes au début de leur retraite. Sans réfléchir je me suis mis à peindre tout ce qui m’entourait. Je recherchais à établir un pont entre ce que je suis, je sens et ressens et ce qui m’entoure, entre mon moi “extérieur” et mon moi “intérieur”. Dans cette optique je me suis mis à pratiquer différents styles de peintures
Ma vision de la peinture :
J’aime expérimenter, tenter, oser. J’aime peindre sur le vif, un motif qui bouge comme une représentation théâtrale ou inversement un sujet plus calme et tranquille comme un paysage ou des estivants sur la plage.
j’aime peindre, dessiner rapidement comme lentement, par instinct ou en me donnant le temps de la réflexion :
- Quelle composition choisir ?
- Comment faire dialoguer les formes ?
- Quelles couleurs choisir ?
- Quelles relations établir entre elles ?
- Comment aller au delà des apparences ?
- Comment faire circuler le regard du spectateur ?
Au début de mon activité je m’attachais à faire des peintures ressemblantes. J’ai mis du temps à comprendre que la peinture n’était pas une performance, comme par exemple réussir à faire une peinture qui ressemble à une photo mais qu’elle possédait son langage pictural propre. J’ai approfondi cette recherche, cette quête en suivant la formation du peintre Gilbert-Daniel Wolfisberg qui a été l’élève de Lucio Loubet de 1992 à 1994. j’ai appris par exemple que le plus important en peinture n’est pas forcément ce qui voit, ce qui est devant nous. Comme l’énonce le peintre Jean Metzinger “l’oeuvre n’est ni imitation, ni décoration : le tableau porte en soi sa raison d’être : c’est un organisme”
La réflexion est ainsi une aide précieuse pour donner vie à cet organisme vivant qu’est le tableau. Parallèlement je poursuis ma quête pour mieux observer ce que je suis puisque la peinture me permet de construire un pont entre deux moi : celui qui voit ce qui l’entoure et celui qui intériorise, le moi “extérieur” et le moi “intérieur”. Si la connaissance du langage pictural me permet d’accéder à ce moi “extérieur”, j’ai donc également besoin d’approfondir mon moi “intérieur”.
Qui suis-je ? Qu’est-ce qui me motive dans la vie ? Qu’est-ce qui est important pour moi ? Comment je “fonctionne “ ? Quel est mon rapport aux autres ?
Ce type de recherche m’a amené à me former sur la relation à l’autre, sur l’accompagnement et les types de personnalités pour mieux se connaître et comprendre l’autre. Au quotidien je me nourris de la pensée de grands philosophes comme Spinoza pour qui chaque homme détient en lui “une puissance de vie”. j’aime également partager la vision d’autres peintres en participant par exemple à des ateliers de réflexion sur l’art sous l’égide de la peintre Ostiane de Saint-Julien.
La pratique de la peinture et ce qu’elle fédère en moi m’aide à accéder à l’essence de ce que je suis et de ce qui m’entoure. Je suis convaincu que la peinture ou l’art de façon générale permet à chacun de cultiver son regard et de le rendre plus humain. Le regard que l’on porte sur notre environnement conditionne notre vision du Monde.
“Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais l’idée (ou le regard) qu’ils portent sur les choses” Epitecte
La peinture ouvre notre regard, élargit notre accueil au monde. j’essaie au travers de mes peintures de transmettre cette puissance de vie si chère à Spinoza.
Adresse : 17, rue Ferdinand Sarrazin. Terrasse d’Emeraude Appartement 17, 60280 Margny-lès-Compiegne
Mail : ficheux.pierre@gmail.com
tél : 0682855182
Sur facebook : Pierre Ficheux
Cher Pierre,
C’est une formidable idée que cette galerie virtuelle.
Tu es une belle âme et elle transparaît dans tes œuvres dont tu nous régales déjà quasi quotidiennement sur ta page Facebook
Amicalement
Monique